Fibromyalgie, tu me fais rire!

Publié le par Kamolly

 



Vaut mieux en rire, qu'en pleurer...
 
Il est vrai que cette maladie est encore méconnue, douloureuse et parfois très difficile sur le morale. Mais moi, j'ai décidé de rire; rire des aventures cocasses dans lesquelles elle m'amène. Comment faire autrement? À travers mes anecdotes, vous verrez comment cette maladie peut tourner certaines situations en vraie comédie.
 
Douée pour se ridiculiser, encore une fois!
 
Grasse matinée, involontaire.
   
8h am. Le cadran sonne.
 
Encore dans mon rêve, bien allongée sur le dos, j'ouvre les yeux et je m'étire.
«Aoutchhh! nonnnn», en essayant de m'étirer, j'ai ressenti une méga décharge électrique partant de ma tête, suivant ma colonne jusqu'au coxis.  Un mal indescriptible! Imaginez-vous ayant la petite décharge du torticoli; vous savez cette sensation de secousse si désagréable? C'est, cette sensation multipliée par 100 et spasmodique. 10\10 sur l'échelle de douleur!
 
Ça y est, c'est une méga crise de fibromyalgie qui m'arrive comme ça, tout bêtement.
 
Cette décharge ne s'arrêta pas comme ça! Non, nonnn! Je suis prisonnière de mon lit. Impossible de bouger, même un cheveux! La douleur et les spasmes sont si intenses, que je ressemble à une anguille électrique qui se tortille.
 
Je n'arrivais pas à y croire. J'ai 32 ans, mon conjoint est déjà à son travail et je n'ai pas le téléphone à portée de main pour appeler quelqu'un qui pourrait venir me sortir de cette situation. En pensant à ça je me suis mise à rire!
 
«Aoutch!» Mais c'est pas possible, je suis ''pognée'' là!
«Aoutch» Je peux même pas rire, ça fait trop mal!
 
Inspire, expire... inspire, expire...J'essaie de détendre mon corps. Je tente un autre essai. Peut-être qu'en me roulant sur le côté... Aoutch» non! C'était pas une bonne idée. J'essaie de garder mon haut du corps droit et de tout simplement tasser mes jambes hors du lit. «Aoutch» Non! On n'oubli ça!
 
 
  30 min plus tard,
 
J'ai enfin réussi! ... sans aucune grâce je dois dire!
 
Maintenant! De un, je dois trouver le téléphone et aviser mon employeur de l'état dans lequel je suis. De deux, me trainer jusqu'à la salle de bain!...
 
Ah! Intéressant, un bain!!! Peut-être qu'en prendre un, bien chaud avec des anti-inflammatoires,  ça calmerait tout ça et je pourrai aller travailler? Umm! Un bon bain chaud avec de la mousse, quelle bonne idée! ...Non! pas vraiment...
 
8h 45 min, j'escalade la baignoire et je résussis de façon acrobatique, à me glisser dedans.
 
J'essaie de me détendre, mais après avoir tremper un certain temps, je me mis biensûr à ''ratatinner'' et l'eau refroidissait. Rien de plus facile que d'ajouter de l'eau chaude, vous me direz! Mais non! Les décharges électriques ne cessait pas! Il m'étais même impossible de sortir de ce bain, tant la douleur étais intense.
 
«Non! c'est pas vrai!!!» Eh oui! Je suis bel et bien ''pognée'' là, dans un bain ''frette'! Mais, je dois vraiment sortir de là ou bien me trouver un autre moyen d'atteindre le robinet. Donc, j'ai tenté le tout pour le tout! Ouvrir l'eau chaude avec mes orteils! Echec total, je n'y arrive pas. Bon, là je fais quoi? Je ne peux pas rester là toute la journée en attendant le retour de mon conjoint!
 
J'ai dû me résignée, encore une fois, à me ridiculiser! Je pris donc le téléphone.
 
10 h 00 min, troisième appel, avertir mon employeur que je ne peux aller travailler. Je suis coiffeuse... j'imagine mal comment me rendre au boulot et faire mon travail dans cet état. Quatrième appel, je contacte ma grande amie pour qu'elle me vienne en aide.
 
«Nathalie! tu sais pas quoi? Là, ri pas, c'est pas drôle! (haha! ) Aoutch! Je suis ''pognée'' dans mon bain et je n'arrive plus à en sortir. (éclats de rire) Aoutch! J'ai trop mal!, sans oublier que je ''ratatine''!» Double aoutch!
 
  Sainte Nathalie:
-Ben ajoute de l'eau chaude!!!
-Ben oui! comme si je n'y avais pas pensé!!!
 
Après lui avoir expliqué l'état dans lequel j'étais, elle accepta de venir me sortir de là et m'aider à affronter ma journée. Sans oublier que je dois me rendre, encore une fois, à la clinique. Eh oui! Je n'ai plus d'anti-douleur...
 
10 h 30 min.
 Sainte Nathalie:
- Attends-moi j'arrive!
 -Dans combien de temps seras-tu là?

 -Donne-moi max une heure, le temps de me rendre chez toi.
 -Nathalie, j'aimerais bien patienter tout ce temps mais, comment feras-tu pour entrer? La porte est barrée! Oups!
 
 Ok, j'ai une heure à l'attendre... j'espère bien que, en ''une heure'', j'aurai réussi à me sortir de là!
 
11 h 00 min. Enfin!  Je suis maintenant, hors danger d'hypothermie!!! 
 
A présent,  je dois réussir à m'habiller... je suis très coquette et pas question d'aller voir le docteur, sans.... soutiens-gorge!
 
12 h 30 min. Oh misère! Quelle séance de torture et d'acrobatie! Après un autre 20 min de tortillage, j'ai enfin réussi à m'habiller. Je suis épuisée et Sainte Nathalie n'est pas encore là. Je débarrai donc la porte et alla m'installer sur le sofa, en position confort.
 
Deux sacs magiques; un dans mon cou et l'autre au bas du dos. Assise bien droite, un coussin sur mes genoux pour garder mes bras dessus, car j'avais l'impression qu'ils pesaient une tonne chacun! Donc, le coussin tout confort à portée de main, téléphone et zapette.
 
 ''Inconfortablement'' assise devant la fenêtre, j'attends que Sainte Nathalie me sauve!
 
13 h 00 h. Sainte Nathalie arrive enfin. Elle n'en croit pas ses yeux de me voir dans cet état. Elle savait qu'il m'arrivait d'être malade, mais ne m'avais jamais vue ainsi. Moi non plus d'ailleurs! C'était la première fois que j'avais une crise aussi foudroyante et invalidante.
 
 
13 h 10 min. Allez opp, en voiture! Je vous dit que, je n'ai jamais eu autant de difficulté à m'assoir et m'extirper d'un ''char'' ! Une chance que Nath sait comment s'y prendre! ... sauf pour l'état de la route! À chaque petite bosse, j'avais droit à une décharge électrique le long de ma colonne.  
 
15 h 00 min. Le retour à la maison fut tout aussi pénible que l'aller. ''Vive les routes du Québec!'' 
 
Haaa, Sainte Nathalie!  Que cette fille est gentille, généreuse et dévouée, sans oublier qu'elle me proposa un bon massage de dos (pratique une amie qui sait masser!).
 
Malgré le massage, j'étais toujours en douleur extrême et les anti-douleurs ne faisaient pas effet. Seul le temps ferais les choses.... Inspire, expire, reste zen!
 
7 h 30 min. Mon cojoint  prit la relève. Lui non plus ne m'a jamais vue comme ça. Bon cuisinier qu'il est, il prépara donc le souper pendant que moi, je gigottais de douleur sur le sofa.
 
18 h 30 min. «Roméoooo!!! Peux-tu venir m'aider? Je crois que j'ai besoin d'aide! »
 
Roméo arriva au salon. Étonné il me vit ... prise dans la craque du sofa. Mais, veux- tu ''ben'' me dire comment tu as fait pour te retrouver dans cette position?
 
J'avais si mal que, je ne cessais pas de gigotter, de me tortiller. Je ne trouvais aucune position confortable. Sur le coté peut- être? ... déplace l'oreiller, les sacs magiques... non! Un peu plus allongée?  Rien à faire. Peut importe la position, la douleur ne cessait pas. Doc,  au fur et à mesure que j'essayais de me bouger, je m'enfonçais de plus en plus entre le dossier et le siège du divan! Quel confort!!!
 
« Mon chéri! Tu peux m'aider à sortir de là??? » !!!! (rire)

 

Ce fut un long pénible 3 semaines. Et comme toute les autres crises que j'ai depuis ce jour, elle disparraissent aussi vite qu'elles arrivent! Qu'elle drôle de maladie non?
 
Souvenez-vous que, malgré tout, vaut mieux en rire qu'en pleurer!
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans Humour

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P
<br /> Je pense que beaucoup de personnes souffrantes de fibromyalgie sont victimes de troubles d'équilibre de la mâchoire<br /> <br /> http://amzn.to/eaU1hA<br /> <br /> <br />
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